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concessionnaire de grandes marques du motonautisme, shipchandler Bigship.

Jeanneau Yamaha Zodiac Guymarine Ascenseurs à bateaux Bonnes affaires Occasions

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Historique de l'entreprise (1980 - 2015)

Au commencement ...

Le 19 janvier 1970, une entreprise de transport de camions de travaux public, implantée rue de l'entrepôt, aux abords de ce qui deviendra 'la pénétrante de Dieppe', s'oriente dans la vente & l'entretien de caravanes & de petits bateaux, sous l'enseigne 'Lemière Plaisance'. Dès le 30 avril 1971, une zone d'exposition s'impose, à Saint-Aubin-Sur-Scie (Les Vertus), tenue par Madame Lemière. On peut déjà y voir de petites coques hors-bord (pas encore bien adaptées à la région) parmi les caravanes 'Falaise' (constructeur Fécampois spécialisé dans le sur mesure) et les caravanes 'Digue'. Les gens du voyage forment à l'époque une partie importante de la clientèle. Lemière Plaisance évolue en proposant aux plaisanciers des bateaux plus adaptés à la mer, avec la marque Jeanneau, et se spécialise dans les modèles pêche promenade du constructeur Français, comme le 'Seabird', le 'Captain', le petit 'Mataf' ou encore l'inévitable 'Arcachonnais'.

Le flair d'un visionnaire ...

L'absence de locaux de gardiennage pour bateaux et caravanes se fait rapidement ressentir. De plus, la ville de Dieppe avec son port de pêche et de commerce, est dépourvue à l'époque d'infrastructures et de mise à l'eau dédiées aux bateaux de plaisance. Roland Lemière comprend alors la nécessité de pouvoir proposer rapidement une solution d'accès à la mer à ces plaisanciers désireux de naviguer à Dieppe. Les difficultés rencontrés pour mettre en oeuvre une solution de mise à l'eau dans le port de Dieppe sont nombreuses : importances des cœfficients de marées, autorisations nécessaires multiples (ville, DDE, Chambre de commerce...), réticence des instances devant un tel projet amateur, emplacement dans un port tourné vers le commerce et la pêche... Mais l'inventeur Dieppois relève le défit, retrousse ses manches, et met sur pied son premier 'ascenseur à bateaux' dans l'arrière port de la ville (voir page : historique des ascenseurs). Les plaisanciers ont maintenant un accès mécanisé à la mer, à utiliser eux mêmes, pour leur bateau ! C'est une première en France.

En 1973, Roland Lemière s'intéresse de prêt à un terrain vague à Etran, hameau de la commune de Martin-Eglise dans l'agglomération Dieppoise. Ces hectares en pente servent jusqu'içi accessoirement de terrain de cross pour les motards et doivent prochainement être traversés par un nouvel axe routier à quatre voies, pour desservir la ville : la future rocade de Dieppe. Le 26 juin 1975, Mr & Mme Lemière font l'acquisition de ce vaste terrain, jugé sans grande valeur à l'époque. il serra en effet divisé par la nationale en 1978. Mais Monsieur Lemière a l'esprit pratique : profitant de ce vaste déplacement de terre sur ses hectares pentues, il façonne alors deux grands plateaux, de part et d'autre de la rocade. Il dispose désormais de deux terrains plats aux abord de la ville. Le couple se lance alors dans la création d'un terrain de camping sur la partie haute, et d'un atelier sur la partie basse. Des boxes individuels y verront progressivement le jour, pour hiverner bateaux et caravanes. Monsieur Lemière ne manque pas d'énergie et de courage puisqu'il bâtira le tout de ses mains durant des années. Et c'est dans ce petit atelier que sera ébauchée la maquette du 'Phare D'Ailly', célèbre bateau local en polyester !

Monsieur Lemière consacre les années qui suivent à aménager son terrain de camping, dédié à présent aux mobil homes, et à bâtir deux allées de garages, dont certains sont déjà loués aux propriétaires de caravane, mais également aux premiers plaisanciers utilisant l'ascenseur à bateau. La location des garages, de l'ascenseur à bateaux et des emplacements de mobil home fonctionnant bien, Roland Lemière cède son petit atelier de vente et d'entretien de bateaux et de caravanes, à son employé. Celui-ci s'associe aussitôt avec un ancien mécanicien bateau, Mr Lefèvre, patron d'un café à Etran.

Il était une fois ... Dieppe Nautic

Un an plus tard, Roland Lemière loue son petit atelier situé à proximité des garages, à un nouveau locataire, Monsieur Ducastel. Ancien mécanicien automobile, celui-ci baptise sa nouvelle entreprise "Dieppe Nautic". Les locaux sont constitués d'un bâtiment d'une surface de 100m², avec un petit bureau et un atelier.

De leur coté, Roland Lemière et sa femme prospèrent en louant toujours plus de nouveaux garages individuels et en vendant de petites parcelles de leur vaste terrain acquis en 1973, comme terrains à bâtir (construction de pavillons individuels). Ces confortables plues values permettent de bâtir toujours plus de garages et d'équiper le terrain de camping. Les affaires fonctionnent plutôt bien, et Roland Lemière ne manque pas de projet et d'énergie pour bâtir son domaine de ses mains.

Le petit atelier est de nouveau à loué. Mr Ducastel cesse son activité "Dieppe Nautic" un an après sa création. Monsieur Lemière cherche un nouveau locataire pour son petit atelier d'entretien de loisirs, complément idéal à son activité de location.

La machine est lancée ...

Monsieur et madame Dufeuille, qui souhaitent se mettre à leur compte, deviennent les nouveaux locataires des lieux. Avec une expérience commune de quinze années dans la caravane, aux établissements "La Hutte" de Rouen, le couple inspire Monsieur Lemière, qui décide de leur donné leur chance. Après avoir tout quitter, emplois et logements sur Rouen, ce couple reprend le 1er Avril 1980 (et ce n'est pas un poisson d'avril !), la location du local atelier. La dénomination "Dieppe Nautic" est conservée. En face, les vaches broutent encore sur ce qui deviendra plus tard, le supermarché Leclerc. Les temps sont dures et Daniel Dufeuille et sa femme logent sur place, dans un mobil home, avec leur bébé, la petite Carine. Tant bien que mal, ils assurent durant trois années durant, la réparation & l'entretien des caravanes et acceptent parfois l'entretien des premiers bateaux sur remorque. Puis ils réalisent leurs premières ventes de mobil home. Mais l'activité demeure saisonnière et peut rentable. La vente des accessoires caravaning et bateaux nécessite une boutique. Les étagères installées dans l'unique du local loué, ne suffisent plus à satisfaire la clientèle saisonnière.

1983, malgré l'absence d'infrastructures pour les bateaux de plaisance dans le port de Dieppe, Daniel Dufeuille se consacre pleinement au motonautisme et délaisse l'activité caravaning, malgré ses 17 années d'expériences dans le domaine. Daniel Dufeuille et sa femme gèrent désormais les abonnés du petit ascenseur à bateaux "Lemière". L'appareil de mise à l'eau des bateaux, commence à s'avérer un précieux outil pour la petite entreprise Dieppe Nautic. Avec les boxes qui juxtaposent l'entreprise et l'ascenseur, la formule commence à plaire à la clientèle de la région et de Paris, qui bénéficie déjà des atouts d'un port à sec. La formule commence à porter ses fruits.

Roland Lemière loue ses garages individuels prioritairement aux plaisanciers, afin de soutenir la petite entreprise "Dieppe Nautic". Daniel Dufeuille a des projets d'extension. Les deux hommes s'apprécient et sont complémentaires. Ils vont bâtir ensemble une extension pour l'aménagement d'un magasin. L'affaire en nom propre progresse très doucement, année après année, conduisant à la création d'un poste de mécanicien naval. C'est un jeune homme, ancien soudeur et expérimenté en mécanique moto qui sera choisi pour intégrer l'entreprise en janvier 1985, et qui sera donc le premier employé de l'entreprise Dufeuille.

Lentement mais sûrement ...

La plaisance se démocratise et l'entreprise se développe au rythme du marché. Dieppe Nautic s'impose dans la région Dieppoise, en mécanique, préparation et entretien des bateaux de plaisances. L'activité reste malgré tout saisonnière. Nicolas Dufeuille, intègre timidement l'atelier pendant les vacances d'été, sous la vigilance de son père.

Victime de son succès, le petit ascenseur commence à saturer les week-end de saison. Et les abonnés possèdent à présent des embarcations de plus en plus lourdes. Daniel Dufeuille et Roland Lemière ont bien saisis leur complémentarité, indispensable pour développer chacun leurs activités professionnelles. Avec la vente, l'entretien et une solution de mise à l'eau pour les bateaux, Daniel Dufeuille propose avec Dieppe Nautic un service complet pour les plaisanciers de l'époque, dans une ville avec un avant-port en plein eau, et pas encore équipé d'un port de plaisance. Et les garages de Roland Lemière, qui ne désemplissent pas, sont là pour compléter idéalement se service à proximité du port de Dieppe (4 kms). L'ensemble de ces services représentent alors le premier port à sec Dieppois, 35 ans avant la mise en service d'un port à sec dans la forme de Radoum du port de Dieppe !

Fort de son succès, Roland Lemière imagine en 1988 un second ascenseur à bateaux pour permettrent la mise à l'eau d'unités plus lourdes, avec le moins de contraintes possibles pour le plaisanciers. Réalisé par des entreprises locales, le système est installé dans le port de Dieppe. Vivement critiquée dès son lancement, cette nouvelle invention de Roland Lemière, unique, trop technique pour une utilisation en milieu marin, et quelque peu impressionnante, sera vite baptisée "la pince à sucre" par les Dieppois. Mais Daniel Dufeuille veut y croire, sachant cet outils précieux pour développer son activité dans cette ville dépourvue de port de plaisance. Les deux hommes persévèrerons face aux échecs de mise en points. Daniel Dufeuille permettra à ce système novateur d'être compatible avec les carènes actuelles des modèles fabriqués à l'époque. La vente des bateaux s'en ressent progressivement.

Le propriétaire et le locataire poussent encore les murs de l'entreprise pour bâtir un hall d'exposition bateaux. Monsieur et Madame Dufeuille savent désormais que le développement de l'affaire ne se fera pas sans une infrastructure cohérente. Avec un atelier, un magasin et un hall d'exposition. Dieppe Nautic devient concession Zodiac. Nicolas, le fils de Daniel Dufeuille, s'exerce à différents postes au sein de l'entreprise familiale, afin de compléter l'activité. Loin de la route, l'entreprise se fabrique une façade pour installer les enseignes des marques distribuées : Jeanneau, Yamaha, Guymarineet Zodiac...

Une secrétaire, Véronique Valtier, est embauchée pour seconder Madame Dufeuille au magasin. Décembre 1989, obligations militaire effectués, Nicolas Dufeuille est intégré à l'atelier, au coté du mécanicien hors-bord. Le personnel évolue encore en 1990 et les rayons du magasin se développent : plongée, ski nautique, électronique marine et radio CB. Nathalie Duclos vient succéder à la première secrétaire de l'entreprise. Dieppe Nautic se veut dynamique et participe chaque année à de nombreuses expositions et foires régionales, en plus de l'inévitable Salon Nautique de Paris. Une opération 'Portes Ouvertes' est créée à Pâques tous les ans, pour marquer le début de la saison. Après une progression lente et difficile, Dieppe Nautic entame à présent un développement plus sur, avec des résultats plus sains et toujours le même but : se faire connaître auprès des plaisanciers et participer au développement de ce secteur dans la région.

Un port de plaisance à Dieppe

1995, la création du port de plaisance Jehan Ango stimule tout le monde. L'activité et la concurrence s'intensifient. Peut être faut-il se rapprocher du port ? Monsieur et Madame Dufeuille tentent de mettre en place en 1996 deux surfaces commerciales supplémentaires près du nouveau port de plaisance de Dieppe. Un poste est créer pour 'l'agence du port', petit bureau situé directement devant les bateaux à flot, quai Henry IV, afin de gérer la vente des bateaux et d'orienter la clientèle vers les locaux principaux de Martin-Eglise. François Coquerel sera embauché à ce nouveau poste, pour compléter l'équipage maison, et apporter son expérience en voile. La secrétaire, Nathalie Duclos, est transférée pendant deux mois dans un magasin supplémentaire de 250m², situé en ville, quai Duquesne.

1997, Dieppe Nautic, ce n'est pas moins de trois adresses différentes à Dieppe et à Martin-Eglise !

Mais la clientèle déserte les quais à la morte saison & reste fidèle au chantier sur Etran Martin-Eglise. Le stationnement reste plus facile et le magasin y offre un choix plus attractif. Manquant de personnel compétent, l'agence du port est transformée en mini boutique. Elle aussi serra finalement supprimée, deux ans après sa création.

Victime de son succès, le port de plaisance de Dieppe affiche complet. L'activité devient stationnaire. La petite Carine Dufeuille à bien grandit... Après avoir réalisée sa scolarité à Etran, la fille de Mr & Mme Dufeuille oriente clairement ses études. Elle fait son entrée dans l'entreprise familiale par le biais d'un stage en alternance de gestion commerciale. Elle s'exerce notamment en gérant les bateaux d'occasions.

façade actuelle du magasin DIEPPE NAUTIC

2000, l'année du changement !

2000, l'année du changement à frappée ! Profitant de locaux récents (appartenant toujours à Mr Lemière) qui se libèrent (ancienne galerie d'art convertie en solderies 'Magic prix' et Prix Magic'), Dieppe Nautic transfert son magasin rue de L'Ancien Port. Toujours à la même adresse, mais placé cette fois-ci en bordure de rue, le nouveau magasin de plus de 300m², plus beau, plus grand, devient vite le petit supermarché du nautisme régional. L'atelier reste à sa place en hauteur, en retrait de la route, mais l'enseigne magasin est désormais bien visible, face au super marché Leclerc. C'est une première dans le secteur : 300m² de rayonnages consacrés exclusivement au nautisme ! De nouveaux postes sont créés à l'atelier comme au magasin, pour une meilleure répartition des tâches. Certains rayons se développent encore, comme la plongée, efficacement relancée par Carine. Mr Dufeuille développe également un rayon accessoires caravaning & camping-car, pour répondre à la demande croissante. Comme pour les Kayaks, de nombreux rayons vont être développés : vêtements marins, vaisselle incassable, combinaisons de sports nautiques...

Pour bien commencer le nouveau millénaire, Dieppe Nautic dévoile en 2001 son site Web : www.dieppenautic.fr est né. Une vitrine sur le net entièrement conçu et développé par Nicolas Dufeuille. La clientèle croît et le stock aussi. Le personnel change également, car il faut s'adapter à un rythme de travail plus soutenu, avec un stock plus conséquent à gérer. Après dix ans de bons et loyaux services, Nathalie Duclos quitte le navire. Avec détermination, Carine Dufeuille succède peu à peu à sa maman au sein de l'entreprise familiale. Pour plus de réactivité, les équipes atelier et magasin sont peu à peu renforcées.

Tant qu'il y aura des bateaux ...

Chantal Leconte fait son entrée en tant que secrétaire d'accueil au magasin en 2002. L'équipage Dieppe Nautic doit mieux que jamais se composer d'éléments complémentaires. A l'atelier, il faut suivre les formations techniques. Nicolas Dufeuille est muté sur l'activité que génère le nouveau magasin et prend en main la partie commerciale.

En février 2003, Monsieur Dufeuille s'associe avec deux de ses enfants, Carine & Nicolas, au sein de la S.A.R.L Dieppe Nautic.

De jeunes commerciaux en herbes s'essaieront au motonautisme le temps d'une saison, comme Florent Aubin, qui animera le vaste rayon pêche durant une année. A l'atelier, les meilleurs stagiaires en alternance avec l'école sont parfois conservés, à l'image de Yohann Langlois, embauché au poste de mécanicien hors-bord. Nicolas Dufeuille dévoile ses nouvelles vitrines, fabrication maison, pour mieux exposer l'électronique marine en plain essor. Carine Dufeuille gère à présent le personnel atelier et magasin. En 2005, une demoiselle fait son entrée en comptabilité : Céline Cahot. Elle vient compléter efficacement le personnel de l'entreprise. Cette même année, les efforts de chacun sont récompensés : Décerné à 27 entreprises nationales, Dieppe Nautic à le privilège de recevoir le Mercure d'Or 2005, remis à la Chambre de Commerce de Paris, par Madame Duhamelle, présidente de la Chambre de Commerce de Dieppe.

Mr Dufeuille, un homme discret et courageux, apprécié de sa clientèle et de ses employés, à mené pendant 25 ans son entreprise là où il l'entendait. Il a su également transmettre à ses enfants toute sa passion. Toujours aussi actif au sein de la société, avec la même conviction, il leur passe la barre de l'entreprise en douceur, lentement mais sûrement. Il est officiellement retraité en 2007. On remplace cette année là le véhicule atelier : une camionnette toute neuve aux couleurs de l'entreprise est livrée, pour améliorer les déplacements dans les ports de plaisance alentours. Les deux associés Dufeuille, Carine et Nicolas, se complètent bien : l'une aux commandes de la gestion de l'entreprise (gérant les commandes, les finances et le personnel), le second en appui commercial (salons, ventes bateaux en magasin) et à l'atelier (pose d'électronique marine, préparation des bateaux, grutages...), assurant également les permanences et formations aux ascenseurs à bateaux.

L'année 2009 permet de modifier l'implantation des rayons du magasin et de rénover l'équipement électrique de l'atelier. Les bateaux des clients sont désormais stockés sur une belle chape en béton devant l'atelier. L'entreprise familiale conforte son engagement auprès des grandes marques qu'elle représente sur Dieppe et sa région : Jeanneau, Zodiac, Yamaha et Guymarine. Elle compte désormais dix salariés. Céline Sadaune et Michaël Normand viennent renforcer efficacement l'équipage magasin. Dieppe Nautic se dote d'une remorque hydraulique adaptée aux unités de plus en plus lourdes, et l'on remplace le chariot élévateur de l'atelier. Le 1er avril 2010, l'entreprise célèbre ses 30 ans d'existence !

Le Nautisme dans la tempête

Après s'être adaptée aux restrictions du début de la crise, de 2011 à 2013, en réduisant ses dépenses et en multipliant des opérations promotionnelles, l'entreprise doit dans le même temps, rebâtir l'un de ses ascenseurs à bateaux, situé quai Guynemer. Un lourd investissement qui arrive en pleine récession de l'activité et qui entraîne une inévitable réduction de la masse salariale. Et ce n'est autre que le retraité Dufeuille Daniel qui va réalisé l'assemblage sur les quais de cette nouvelle structure métallurgique nécessaire à l'activité de Dieppe Nautic. Banques frileuses, fournisseurs et Chantiers Navals qui souffrent, confrères qui ferment, il devient compliqué d'approvisionner les rayons de l'entreprise. Dieppe Nautic adhère à l'association Dieppe Naval en 2012, afin de s'insérer pleinement au coté des entreprises du secteur Naval du bassin Dieppois.

2013 : Malgré le report continuel de l'arrivée du port à sec de Dieppe, les efforts et investissements consentis depuis ses deux dernières années commencent seulement à porter leurs fruits. Dieppe Nautic conforte sa place au sein de l'activité Dieppoise. Désormais, la SARL dispose d'un catalogue représentatif de ses rayons. Après avoir tenue à son entière indépendance depuis sa création, l'entreprise s'adapte aux nouvelles règles de consommation de sa clientèle, en intégrant la centrale d'achat Bigship en février 2013. La SARL Dieppe Nautic dispose désormais d'un véritable outil pour disposer de tarifs et de délais de livraisons encore plus attractifs, et bénéficie des retours du site web de la centrale. Dès 2013, le catalogue et les cartes de fidélités passent sous les couleurs BigShip : les shipchandlers de la planète mer !

2014 : La crise, financière, puis économique s'éternise, et n'épargne pas la filière nautique. Elle aura eu déjà raison de confrères locaux : FPO, Florent Marine, Sailing Shop, mais également de la co-gérante de Dieppe Nautic ; Carine Dufeuille. Sans prévenir, elle quitte brutalement l'entreprise familiale, abandonnant ses salariés à leurs sorts en mars 2014, sans préavis ni préparations, alors que les préparatifs doivent s'organiser : commandes pré-saison, portes ouvertes annuelles de Pâques...). Les conséquences sont majeures pour la SARL Dieppe Nautic, qui se retrouve du jour au lendemain sans gestions : administrative, du personnel, des commandes fournisseurs, des liaisons bancaires. Nicolas Dufeuille, l'associé restant n'a lui, pas le choix ; il doit vite, avec la bonne volonté de chacun, réorganiser les postes, afin de servir au mieux la saison nautique 2014, et assurer les livraisons des bateaux neufs qu'il a vendu et commandés. En août 2014, alors que la baisse de l'activité se confirme, à l'atelier comme au magasin, Céline Cahot démissionne dans les règles de son poste en comptabilité, après plus de 10 ans de bons et loyaux services. La mutation des achats vers Internet ne permet plus de recruter, les locaux apparaissent désormais trop vastes et onéreux face à la conjoncture actuelle. Malgré les relances clients, l'activité n'est plus suffisante, même à l'atelier cet été 2014 : du jamais vu.

Septembre 2015 : Le nouveau port à sec de Dieppe, dont la mise en service fut sans cesse reportée depuis 2011, accueille enfin ses premiers bateaux, dans l'ancienne cale sèche réhabilitée. Malgré ses efforts pour faire bonne figure, la filière nautique est touchée de plein fouet par la récession économique. Les fournisseurs et les marques distribuées par Dieppe Nautic souffrent également. Les fournisseurs souffrent, des chantiers comme Zodiac/Bombard ou bien Guymarine/White Shark sont, à leurs tours, placés en redressement judiciaire.

Dieppe Nautic : 1er avril 1980 - 16 janvier 2016

Ne pouvant fournir à lui seul les garanties bancaires exigées (seul garant à présent), et devant l'importante baisse de la fréquentation, Nicolas Dufeuille ne peut faire face aux charges, impôts, loyers et taxes portuaires de la SARL Dieppe Nautic dès l'automne 2014. Après concertation avec le Président du Tribunal de Commerce de Dieppe, l'entreprise est contrainte de se placer dans une procédure de sauvegarde le 4 octobre 2014. Après 35 ans d'existence, la stupeur est palpable auprès des fournisseurs, clients et confrères locaux, mais tellement d'actualité en cette période de mutation économique, peu propice aux tentatives de sessions avec des confrères de la profession. Devant la nouvelle saison 2015, le redressement judiciaire est prolongé à deux reprises par le tribunal de commerce. Mais son dirigeant sait que seule une session permettrait la continuité de l'activité, dans des locaux plus adaptés, afin d'éviter la fatidique liquidation. Plus terrible encore, la saison 2015 confirme l'importante baisse de l'activité, tout confondu (atelier, magasin, ventes Internet...) et s'explique à la fois par la mutation des achats vers le web, une crise bien présente, et la mauvaise publicité du redressement, relayée par les confrères locaux.

Avec les attentats de cette fin 2015 à Paris, le Salon Nautic restera le plus maussade réalisé par l'entreprise. Véritable échec pour son dirigeant restant, blessé et impuissant devant cette conjoncture impitoyable, il assiste à l'effondrement de l'entreprise familiale, qu'il a énergiquement défendu pendant plus de 26 ans. Après deux tentatives de sessions, et avant d'aller trop loin, il demande que soit prononcée la liquidation judiciaire le 15 janvier 2016.

35 ans après sa création le 1er avril 1980, l'équipage Dieppe Nautic tire sa révérence devant les derniers clients du samedi 16 janvier 2016. Il ne fait aucun doute que l'entreprise laissera comme un vide dans le monde de la plaisance, avec son infrastructure complète et son dynamisme local, son équipe de professionnels sympathiques, ses Portes Ouvertes de Pâques avec ses cadeaux et ses animations, son stock important dans une surface commercial de 350m², son atelier avec du personnel formé régulièrement, ses équipements : grue, chariot élévateur, remorque hydraulique de 3.5T, showroom de 400m² et puis, ses deux célèbres ascenseurs à bateaux Dieppois, véritables accès à la mer pour plus de 150 plaisanciers.

Ascenseur à pince Dieppe Nautic